Fin de la grève des sédentaires « non-embarqués » Genavir
Suite au changement de statut de Genavir au 1 er janvier 2020 (passage de GIE à SASU), la
Convention Particulière d’Entreprise (C.P.E), issue du G.I.E, reste applicable au plus tard jusqu’au
31 mars 2021. Un nouvel accord doit être négocié et signé avant cette date , sous peine de tomber
dans un régime de 35h pour l’ensemble des salariés sédentaires (embarquants et non-
embarquants).
La négociation de la CPE sédentaires Genavir, a acté depuis plusieurs semaines maintenant une
revalorisation du salaire de base (moyenne de 250€ net mensuel) des seuls sédentaires
« embarqués » (concerne les embarquants de niveaux de qualification N1/N2/N3/N4, hors chefs
de services).
Parallèlement, depuis le début, la CGT revendiquait une revalorisation du salaire de base des
sédentaires « non-embarqués» (moindre, de l’ordre de 40%), au titre de l’équité de traitement, et
de la cohésion de l’ensemble des sédentaires de l‘armement, sous un même statut (code du
travail).
Depuis de longs mois la revendication de la CGT n’aboutissait pas. Suite à la transmission (le 22
février 2021) d’une pétition signée par plus de 50% des salariés évincés d’une mesure de
revalorisation, la Direction a de nouveau répondu négativement. Las de cette situation, une partie
des salariés « non-embarquants » a entamé un mouvement de grève la semaine dernière. La
mobilisation a été suivie par plus d’une vingtaine de grévistes et un soutien affiché des élus CGT
marins.
Après quasi une semaine de grève, manifestations sur le port de Brest devant les navires
l’Atalante, Côtes de la Manche, Thalia,et au poste de garde de Plouzané, articles de presse (Le
Marin, le Télégramme, Ouest France), deux entrevues entre d’une part les représentants du
personnel et salariés grévistes et d’autre part la DG, le Directeur de Genavir a accepté, vendredi
soir, une revalorisation du salaire de base, hors NAO, de l’ensemble des sédentaires « non-
embarqués » de 150€ brut mensuel, la moitié à compter du 1er avril 2021, et l’autre moitié au
1er Janvier 2022.
La CGT, consciente de l’effort consenti par la DG, a accepté cette proposition et a mis fin
immédiatement au mouvement de grève. De plus, elle a annoncé à la Direction (sauf
changement majeur de disposition de la CPE en fin de négociation) qu’elle signera cet accord,
vital pour l’établissement, car il permettra à Genavir de fonctionner de façon optimale au delà du
1er avril 2021. La non signature de la CPE conduirait à l’application stricte du code du travail, à
savoir une application stricte des 35h hebdomadaires, limitant fortement les durées
d’embarquement des « sédentaires embarquants », affaiblissant la productivité et la réactivité de
l’entreprise.
Ce mouvement, et sa conclusion positive, démontre une fois encore qu’unis et déterminés dans
l‘action pour défendre une cause juste, les salariés peuvent avoir gain de cause.
Syndiquez vous pour pouvoir vous faire entendre, mener des combats justes, et prouver
que l ‘impossible n’est jamais certain!