CGT Océanographie

2020, Genavir passe en SASU. Des promesses sont faites: une participation financière aux bénéfices dès la première année (et il y en a eu !).
On ment aux marins et aux sédentaires.

Les négociations annuelles obligatoires existent pour que les salaires suivent le cours de l'inflation. De négociations elles n'ont que le nom.
On se moque des marins et des sédentaires.

Aujourd'hui, en période covid, alors que les marins redoublent d'efforts pour continuer de faire naviguer les navires et que la recherche Française puisse continuer à progresser, aucune compensation n'est offerte, ni financière, ni sociale.
On accable les marins.

Les échanges avec les représentants du personnel n'ont là aussi d'échanges que le nom. Les demandes répétées d'escales permettant de souffler sont ignorées.
On dédaigne les marins et leurs représentants.

Malgré un bilan social proche du néant, la direction continue d'envenimer la situation par des choix stratégiques très discutables en limitant les libertés individuelles via des règlements intérieurs coercitifs ou des politiques de déplacement qui mènent les sédentaires à ne pas être défrayés.
On infantilise les marins et spolie les sédentaires.

Des dirigeants qui ne prennent pas leurs responsabilités et qui pourtant passent pour des sauveurs dans la presse quand les marins passent pour des harceleurs en puissance. Le monde à l'envers se rappelant que ce sont les organisations syndicales qui ont lancé l'expertise menant à la politique de lutte contre le harcèlement actuelle et qu'il a fallu déclencher un droit d'alerte auprès de l'inspection du travail pour éviter de la discrimination sexuelle venant de la direction.
On insulte les marins.

Une flotte d'un âge moyen de 28 ans. Des bateaux vieux et fatigués dans lesquels les trop faibles investissements sont faits aux mauvais moments. Que font les décideurs ? La France ne doit elle pas se doter de navires à la hauteur de ses ambitions ? En attendant, ces navires vieillissant flottent toujours grâce aux efforts de certains.
On épuise les marins.

Des navires en construction soit disant pour répondre aux nécessités du moment dans lesquels il n'y aura pas de place pour des espaces de détente ou une salle de sport.
On ne considère même pas la santé physique ou psychologique des marins.

Malgré tout cet irrespect, le temps est trouvé pour prendre en gestion un navire étranger, y mettre des marins ressortissants d'autres pays, réduire les équipages, et tout ça dans le but d'avoir un rayonnement Européen. Quel rayonnement ? Certainement pas celui des marins.

Alors la CGT prévient: les marins sont des êtres humains !

« Ni morts ni vivants, marins ! » disait Maurice Duval. FAUX ! Extrêmement vivants !

Les marins ont droit au respect, à la considération.